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Coopération Amay-Bantè

10 ans ! Amitiés Amay Bénin
Le 20 octobre 2019, à l’occasion des 10 ans de l’asbl "Amitiés Amay Bénin", l’Ambassadeur du Bénin, Son Excellence Monsieur Zacharie Richard Akplogan, le Consul du Bénin, le Docteur Benoît Akando, Marcel Lavigne, fondateur de l’asbl et toute son équipe, étaient accueillis par Jean-Michel Javaux, Catherine Delhez (Echevine de la Coopération), plusieurs membres du Collège et du Conseil communal, au sein de l’Administration communale afin de célébrer cet anniversaire.
Pour la petite histoire, c’est en 2009 que l’asbl "Amitiés Amay Bénin" se lançait dans le projet “Dessine-moi une école !” en partenariat avec la population de Mamatchoké et l’ONG CAMEP. En effet, interpellés par les conditions d’études des enfants au Bénin, ces bénévoles amaytois se sont démenés pour permettre la construction d’une école pour quelque 180 élèves du cycle primaire et favoriser une scolarité dans de bonnes conditions.
Nous avons une pensée toute particulière pour deux Amaytoises au grand cœur, très actives au sein de l’asbl, Mmes Jacqueline Mélon et Nicky Content, qui nous ont quittés fin 2019 et nous tenons à leur rendre hommage pour leur dévouement, leur altruisme sans faille et leur sagesse…
L’implication de l’asbl en faveur de l’école de Mamatchocké a été également le point de départ pour notre Administration communale dans la volonté de créer des liens Nord-Sud, qui nous unissent au Bénin par le biais du PCIC, un programme de coopération international communal destiné à renforcer la gestion administrative locale et autonomiser l’institution communale du sud.

Programme de Coopération International Communal

Dans le cadre du PCIC (Programme de Coopération International Communal), la commune d’Amay s’est donc engagée pour 5 ans (2017-2021) dans un partenariat avec la commune de Bantè (à laquelle est rattachée Mamatchoké) afin de mettre en œuvre un renforcement des capacités des institutions locales. Pour ce faire, une subvention fédérale, gérée par l’UVCW (Union des Villes et des Communes), est mise à disposition des communes participantes dont Amay.

Cinq domaines d’action ont été identifiés :

  1. La responsabilisation des administrations communales via le développement d’une politique de gestion du personnel et via le renforcement de la performance des services communaux.
  2. La dynamisation du registre foncier via le développement des outils de gestion du territoire communal et via l’adressage et le panneautage sur le terrain.
  3. La dynamisation de l’Etat-Civil.
  4. La dynamisation de la mobilisation des ressources financières via divers moyens : le développement de la gestion des matières, l’exploitation des atouts économiques et financiers de la commune.
  5. Le développement d’une politique de sécurisation du fonctionnement de l’administration communale.

En novembre dernier, une délégation communale amaytoise menée par l'Échevine de la Coopération, Catherine Delhez et la coordinatrice dudit programme, s’est rendue en mission à Bantè du 19 au 24 novembre et à Cotonou du 24 au 29 novembre pour une plateforme de travail à mi-parcours. L’occasion de s’imprégner des réalités de terrain, de voir les avancées des projets, de faire une évaluation des actions à mi-parcours et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le prochain programme.

Voici un compte rendu de leur séjour en terre béninoise.

La délégation amaytoise a été accueillie dès sa descente d’avion par le coordinateur local du PCIC, Justin Tchalla ainsi que quelques cadres Bantènois.

Le lendemain, un comité d’accueil composé de membres de la diaspora de Bantè à Cotonou les rencontrait avant de rejoindre Bantè. Une rencontre riche et très chaleureuse qui a mis en exergue les dernières avancées des projets du partenariat, en matière d’Etat-Civil notamment.

En août dernier, l'Union des Villes et des Communes de Wallonie publiait un article dans lequel elle mettait en évidence que 500 millions de personnes en Afrique étaient privées d'identité, ce qui engendrait des conséquences inimaginables telles que le fait qu'il est impossible de créer une entreprise, de passer certaines épreuves certificatives dans l'enseignement, d’introduire des demandes de micro-crédits,... sans avoir d'existence légale. L’Etat-Civil est un axe prioritaire du programme sur lequel beaucoup d’actions ont été réalisées en 2018 et en 2019.

La semaine n'a pas été de tout repos : rencontres protocolaires de chefs coutumiers, visite de la miellerie de Tobé et d’un apiculteur passionné, visites d’écoles primaires, du centre de formation professionnelle d'Agoua mais aussi la visite des archives de l’Etat-Civil, à présent centralisées à la Mairie. Notre délégation amaytoise a également assisté à l’ouverture du Conseil communal et a pu échanger avec les conseillers quant aux améliorations du fonctionnement de la Mairie par le biais du programme. À chaque étape, elles ont pris conscience des difficultés rencontrées (notamment en matière de santé et d’éducation) par les Banténois.

Le 21 novembre, la délégation amaytoise assistait à l’inauguration du Guichet unique en présence des Autorités communales, du personnel de la mairie de Bantè et de représentants de la société civile. Un outil indispensable permettant d’éviter l’incivisme et l’évasion fiscale.

Notre délégation s’est également rendue dans le village de Mamatchoké afin de visiter l’école de la Trinité, soutenue par l’asbl Amitiés Amay Bénin. C’est non sans émotions que la délégation amaytoise a été accueillie chaleureusement par la Direction et les enfants qui ont entonné en chœur l’hymne national béninois. Un discours de remerciement, lu à haute voix par une élève de 7 ans, a touché le cœur des Amaytoises.

Le séjour s’est prolongé à Cotonou par une plateforme entre communes wallonnes et béninoises où la délégation amaytoise a pu échanger sur les avancées du programme, débattre sur les difficultés rencontrées et préparer le prochain programme.

Etat d’avancement des projets

À l’heure actuelle, la mairie de Bantè dispose donc d’un Guichet unique fonctionnel équipé en matériel et en logiciel, avec du personnel formé à l’utilisation de ce dernier. Un plan de communication sur le Guichet unique a également été élaboré et est en cours d’implémentation afin de sensibiliser la population.
Au niveau de l’Etat-Civil, les actes ont été centralisés à la Mairie et archivés dans 1.189 registres cartonnés. Les centres d’archives ont été équipés en matériel de bureau et les agents ont été formés. Il reste encore à scanner les actes et à les intégrer dans un logiciel.
En matière foncière, au-delà du fait que tous les acteurs communaux ont été formés sur le Nouveau Code Foncier Domanial, les centres secondaires (décentralisés) ont été équipés. Un logiciel de gestion du registre foncier a également été acquis.
Enfin, deux motos ont été achetées. Destinées aux 12 agents percepteurs du Guichet unique, elles leur permettent de réaliser le suivi des centres secondaires et des archives de l’Etat-Civil.

Perspectives d’avenir

Il y a encore de réelles opportunités en matière de sécurisation des systèmes et des données, de GRH mais aussi dans des domaines plus transversaux du programme : la santé et l’éducation et ce, afin de renforcer les axes développés dans le programme.

Plateforme Coopération Bénin-Belgique

Cette semaine de plateforme, nous l'avons vécue intensément et nous en avons retiré énormément d'enseignements, nous confie Catherine Delhez, échevine de la Coopération.
D'une part, la richesse des liens noués et des échanges entre partenaires Belge et Béninois. D'autre part, cette plateforme a également permis de dégager des pistes de solutions voir des solutions durables face à différents questionnements majeurs soulevés en matière d'Etat-Civil et de registre foncier. Nos travaux, malgré l'ampleur de la tâche, se sont déroulés dans un esprit professionnel, bienveillant et orienté solutions. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Nous avons eu l’occasion d'évaluer le travail accompli depuis le démarrage du programme et nous pouvons nous en féliciter. Nous avons également eu l’opportunité de prendre connaissance des objectifs du prochain programme que nous souhaitons tout aussi riche humainement et opérationnellement que la programmation en cours.
Après un rappel des grands principes de coopération, les prises de parole protocolaires (notamment de la représentante de l’Ambassade de Belgique au Bénin et de l’UVCW), les travaux ont démarré avec le volet  Etat-Civil.
Durant la semaine, la plateforme avait pour objectif principal de dresser un état d’avancement détaillé des activités, d’auto-évaluer le programme et d’amener des pistes d’orientation pour le nouveau programme.
Tous les domaines d’actions ont été passés en revue (registre foncier, gestion des ressources humaines et mobilisation des ressources, sécurisation des systèmes et critères d’efficience,…). Ces ateliers de groupe portaient également sur l’amélioration de la répartition des activités-types et l’identification des difficultés de terrain et transversales du programme CIC.
Les travaux menés lors de la plateforme ont permis l’élaboration de recommandations visant l'amélioration du programme sur base d'une évaluation externe et une auto- évaluation des partenaires. La séance s'est clôturée avec les discours de notre échevine de la Coopération, Catherine Delhez et du représentant des maires et de l’ANCB des communes béninoises.