Aller au contenu. | Aller à la navigation

Navigation

Navigation
Menu de navigation
Actions sur le document
Illustration de l'actualité - cliquer pour agrandir
Vous êtes ici : Accueil / Ma commune / Social / CPAS - Centre Public d'Action Sociale / Regards croisés du nouveau duo à la tête du CPAS

Regards croisés du nouveau duo à la tête du CPAS

Nous avons rencontré Eric Englebert et Stéphane Riga, respectivement Président et Directeur Général du Centre Public d’Action Sociale d’Amay. Ensemble, chacun dans leurs rôles et missions, ils forment le nouveau binôme qui pilote le CPAS de demain.

Portrait du Directeur Général

A 55 ans, Stéphane Riga, Wanzois prend la tête du CPAS d’Amay en tant Directeur Général. Assistant social de formation, il a gravi les échelons un à un avant de prendre ses fonctions de D.G. mais revenons sur son parcours.

Stéphane a débuté sa carrière parmi nous un peu par hasard le 1er février 1990 avec un contrat précaire en tant que bénévole de 5 mois après avoir effectué son service militaire au sein du service social de la Défense. J’ai saisi l’opportunité qui se présentait à Amay. Quand on est jeune, on postule tout azimut. Et la première offre était la bonne.

Dans sa carrière, Stéphane a acquis une expérience diversifiée sur la problématique des coupures d’électricité notamment, il s’est formé aussi dans la matière relative aux placements en maisons de repos. Il est passé d’une fonction d’assistant social, à responsable du service social puis, après un cursus en sciences administratives, il est devenu attaché spécifique (filière sociale). Il a enfin remplacé Geneviève Lacroix, précédent Directeur Général, dans ses fonctions pendant 8 ans lorsqu’elle était détachée dans un cabinet ministériel.

Après plus de 20 ans de travail social, Stéphane a eu besoin de voir de nouveaux horizons. Je suis carriériste. J’ai besoin de nouveaux défis pour avancer. Je crois profondément dans le service public, c’est donc tout naturellement que je me suis décidé à postuler pour le poste de Directeur Général.

La procédure de sélection aurait pu être ouverte uniquement à l’interne, précise Eric Englebert. Cela aurait facilité les choses puisqu’il n’y avait qu’un seul candidat potentiel. Mais nous avons décidé d’ouvrir le poste à l’externe par souci d’équité et de légitimité pour le futur lauréat. Nous avons tenu à ce que le jury soit composé de personnes externes. A chaque étape, une sélection des candidats a été opérée sur base des résultats obtenus. Et Eric d’ajouter : La gestion de la confidentialité était pour nous cruciale dans ce recrutement.

Stéphane prend son rôle à cœur. Les missions d’un DG sont multiples : gestion administrative et managériale, contrôle, vérification, conseil pour le fonctionnement des services, gestion des ressources humaines,… C’est aussi veiller à la bonne application des décisions prises par les organes délibérants.

Au-delà de ces missions inscrites dans la loi, Stéphane nous explique la volonté commune du binôme d’insuffler du renouveau au sein de l’institution. Après la validation du budget, j’ai l’intention de revoir chaque agent personnellement et de retravailler l’aspect relationnel qui a été perdu par la force des choses avec la crise sanitaire. Je voudrais davantage de transversalité, connaître leurs besoins professionnels, d’évolution et que l’on redéfinisse ensemble les objectifs de travail.

Portrait du Président

C’est aussi au service des citoyens les plus fragilisés qu’Éric Englebert s’est engagé en devenant Président du CPAS d’Amay.

Ingénieur en aéronautique de formation, Eric a toujours eu des affinités pour la technologie. Il travaille dans une grande entreprise aéronautique sur les Hauts-Sarts. Il est passionné par l’écologie, les changements climatiques et les problèmes énergétiques.

En 2016, il a emménagé avec sa famille à Amay où il y construit la première maison labellisée passive. Il rejoint également la section Ecolo d’Amay. Suite au déménagement d’un conseiller du CPAS, Gilles Fransolet, il a postulé pour devenir conseiller CPAS en 2018. C’est en assistant aux Conseils Spéciaux que je me suis rendu compte de la détresse sociale dans laquelle les gens pouvaient être plongés. Ça m’a secoué ! C’est aussi là que l’on prend conscience que l’on a un levier politique pour changer les choses.

Il considère qu’un président de CPAS est le bras politique de l’Administration ; en ce sens où il se doit de donner les lignes directrices et la politique sociale à mener dans la commune. Nous sommes progressistes et en phase avec l’opposition socialiste au niveau de la politique sociale. Je compte bien garder ce cap et assurer une transition au niveau interne.

Quel que soit leur parcours, tous deux ont à cœur de collaborer pour relever les défis et les changements qui vont façonner le CPAS de demain.

Un binôme complémentaire pour un mode de fonctionnement optimal

Notre objectif commun est de moderniser le CPAS dans son fonctionnement en agissant avec méthode et de façon coordonnée.

Eric passe tous les jours auprès de Stéphane pour signer et échanger sur différents sujets. Nous nous sommes attelés premièrement à l’élaboration budgétaire. Ce dernier dépend de la dotation communale. Nous souhaitions avant tout régulariser le calendrier budgétaire en définissant une base solide en respectant les délais. Pour ce faire, nous avons collaboré activement avec le Directeur financier et les conseillers. Il s’agissait d’établir un budget qui tienne la route et nous permette de construire l’année 2022 au lieu de la subir.

Et de conclure tous les deux : Le budget est à l’équilibre, l’emploi est maintenu et l’ancien poste de Stéphane sera remplacé. Notre crainte pour 2022 se cristallise autour des coûts liés à l’énergie car les fonds fédéraux complémentaires alloués pour faire face à la crise COVID arrivent à échéance au 31 décembre 2021. Il est difficile d’anticiper le nombre de personnes qui vont introduire une demande d’aide et de quel ordre elle sera.

Ce budget a pris en compte également la remise à l’emploi avec le mécanisme « Article 60 » fortement pénalisé durant la crise sanitaire. Notre volonté est de pouvoir revenir au fonctionnement de ce dernier sur le long terme. Il y a encore beaucoup trop de gens éloignés de l’emploi et l’« Article 60 » est un véritable tremplin pour ceux-ci. Cette idée n’est pas neuve. Luc Mélon, le Président sortant, l’avait clairement identifiée et impulsée. A l’issue du contrat, ce mécanisme est bénéfique pour tous (tant pour le bénéficiaire que pour la collectivité). Nous souhaitons donc le pérenniser.

Les grands projets du CPAS

  1. Davantage de synergies entre le CPAS et la Commune, c’est la volonté de nos décideurs pour une meilleure collaboration en interne, pour un meilleur accueil mais aussi pour réaliser des économies d’échelle à tous les niveaux. Cette approche passe par un cadre de travail commun à nos institutions. Eric souhaiterait que, d’ici ses 3 années de mandat, le projet immobilier de construction du futur bâtiment du CPAS puisse à cet effet bien avancer.
  2. Des mesures en matière d’énergie sont indispensables pour les plus fragilisés d’entre nous. Le budget Energie est proportionnellement plus important pour les personnes précarisées. L’isolation permet pourtant de réduire ces frais en étant moins tributaire des variations des prix du marché de l’énergie. Et Eric de souligner : Mon rêve serait que toutes les maisons puissent être isolées parce que dormir dans un endroit au chaud, c’est essentiel !

Le COVID a changé la donne

Beaucoup de choses ont changé en termes d’organisation interne avec la crise sanitaire que nous traversons, nous explique Stéphane. Les permanences sociales ont été suspendues. Nous recevons donc sur rendez-vous et dans d’autres locaux que les bureaux des agents. Il a fallu donc tout réorganiser pour fonctionner différemment.

Même si le télétravail offre plein d’avantages, il a rompu le contact entre les gens pendant de longs mois. Retisser des liens prendra du temps.

Eric nous confie concernant la crise sanitaire : On a eu très peur durant la crise de devoir faire face à une demande d’aide sociale accrue mais les mécanismes mis en place par la Région ont été suffisants. Je crains davantage cet hiver avec l’augmentation des coûts liés à l’énergie.

Changer l’image du CPAS

Sensibiliser les Amaytois sur le rôle du CPAS et démystifier les préjugés que l’on peut avoir constituent également un de leurs objectifs.

L’accès au revenu minimum est un droit, souligne Eric. Tout le monde peut avoir une tuile dans la vie. Dans ce cas, c’est bien de pouvoir se reposer sur une aide qui permet de ne pas couler.

J’aimerais que l’on puisse enlever « l’image de profiteur » que l’on peut avoir face à un allocataire social. L’aide sociale est une bonne chose intrinsèquement. Nous avons de la chance de vivre dans un pays où l’on peut en bénéficier. Ne l’oublions pas.

Et Stéphane d’ajouter : La lutte contre la précarité est bien réelle et concerne beaucoup de familles. Notre rôle en tant que CPAS, c’est d’aider les personnes dans le besoin, de viser leur autonomie pour les rendre acteur de leur vie.

Conclusion

Le CPAS constitue un instrument de solidarité publique. Dernier filet de sécurité pour les personnes que le système ne protège pas ou plus ou qui traversent une période difficile, il a un rôle important à jouer afin de garantir à chacun de vivre dans les conditions respectueuses de la dignité humaine. Le nouveau binôme a à cœur de jouer son rôle de bras social et mettra tout en œuvre pour rendre l’aide sociale plus « active ».

Contacter le CPAS d’Amay 

Y3Bhcy5hbWF5QGFtYXkuYmU= – 085/31 03 30 – Chaussée Freddy Terwagne 76A