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Rencontre avec Eric Englebert, le nouveau président du CPAS

Luc Mélon démissionnant de ses fonctions de président de l'Action Sociale, la candidature d’Eric Englebert a été approuvée par le Conseil communal de mardi dernier pour lui succéder.

C’est au service des citoyens les plus fragilisés qu’Eric Englebert souhaite s’engager en devenant Président du CPAS d’Amay ; et ce, dans la lignée de Luc Mélon, qui a mis un terme à son mandat politique il y a peu.
"J’ai beaucoup cotoyé Luc en Conseil notamment et son expérience a été pour moi très formatrice. J’ai à cœur de poursuivre le travail en relevant les défis et les changements qui vont façonner le CPAS de demain", nous confie Eric.

Son parcours
Ingénieur en aéronautique de formation, Eric a toujours eu des affinités pour la technologie. Il est passionné par l’écologie, les changements climatiques et les problèmes énergétiques. En 2009, il intègre une coopérative citoyenne dans le domaine de l’éolien dans une commune voisine de la nôtre, à Villers-Le-Bouillet. Ses centres d’intérêts et son activité citoyenne l’ont mené à s’engager politiquement dès 2011 et à s’impliquer activement dans le Parlement interne d’Ecolo.
Il faut dire que l’engagement politique, c’est une histoire de famille…
En effet, du côté maternel, sa grand-mère faisait partie de la résistance et est décédée dans un camp de concentration. Du côté paternel, son grand-père qui travaillait à la FN a démissionné de son poste en 1940 lors de l’arrivée des Allemands et est devenu vendeur de rue puis indépendant pour subvenir aux besoins de sa famille.
"J’ai emménagé avec ma famille à Amay en 2016. Nous y avons construit la première maison labellisée passive. Et j’ai rejoint la section Ecolo d’Amay dans la continuité de mon engagement. J’ai été directement très bien accueilli par tous".
Eric nous confie également qu’il est passé d’une approche très technique vers une vision plus centrée sur les comportements humains qui ont un impact sur l’environnement."Suite au déménagement d’un conseiller du CPAS, Gilles Fransolet, je me suis décidé à postuler pour devenir conseiller CPAS en 2018. C’est en assistant aux Conseils Spéciaux que je me suis rendu compte de la détresse sociale dans laquelle les gens pouvaient être plongés. Ça m’a secoué ! C’est aussi là que l’on prend conscience que l’on a un levier politique pour changer les choses.
Luc Mélon a annoncé dès le début qu’il partirait à mi-mandat. Il y a quelques mois, j’ai commencé à songer à l’idée que je pourrais peut-être postuler. C’est une belle opportunité pour s’impliquer davantage". Et d’ajouter : "Je n’ai pas de plan politique et je ne souhaite pas être dépendant de mon mandat. J’ai un CDI dans une grande entreprise aéronautique sur les Hauts-Sarts de Liège et c’est ça qui fait vivre ma famille".

Ce qui a changé la donne…
"Le COVID et la crise aéronautique ont été le déclencheur. J’en ai longuement parlé avec mon patron, d’une part, qui a été compréhensif; et d’autre part avec ma famille bien sûr. L’idée de me lancer dans un mandat où l’on voit ce que l’on fait s’est renforcée…
Mon histoire de vie et le fait que je suis attaché au principe d’ascenseur social ; à savoir qu’il est possible qu’une personne d’une certaine catégorie sociale accède à une catégorie considérée comme supérieure, ont renforcé en moi le sentiment qu’il y a moyen d’agir en accédant à ce poste".

Et Eric de conclure : "Mes parents étaient professeurs. En délibération, ils donnaient leur chance aux élèves en situation d’échec. Au décès de mon papa, je me suis rendu compte que le mécanisme de délibération était identique à ce qui se faisait en Comité spécial au niveau du CPAS".

Rôle & missions
"Je considère qu’un président de CPAS est le bras politique de l’Administration ; en ce sens où, il se doit de donner les lignes directrices et la politique sociale à mener dans la commune. Nous sommes progressistes et en phase avec l’opposition socialiste au niveau de la politique sociale. Je compte bien garder ce cap et assurer une transition au niveau interne. Le CPAS va en effet avoir une nouvelle Direction générale et, d’ici quelques années, une nouvelle Direction financière. D’ici mes 3 années de mandat, je souhaiterais que l’on ait bien avancé également sur le projet immobilier de construction du futur bâtiment du CPAS.
Ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est la connaissance du terrain qui est indispensable dans l’exercice de ma fonction. Je compte y consacrer du temps.

S’il est bien un projet qui me tient à cœur, c’est de diminuer la facture télécom (qui est parfois énorme) des ménages les plus fragilisés en mettant à disposition un agent pour aider ceux-ci à comparer les prix, les guider et ne pas se faire arnaquer".

Impact de la crise COVID sur le CPAS
Eric nous confie concernant la crise sanitaire : "On a eu très peur durant la crise de devoir faire face à une demande d’aide sociale accrue mais les mécanismes mis en place par la Région ont été suffisants. Je crains davantage l’hiver qui s’annonce avec l’augmentation des coûts liés à l’énergie".

Un message aux citoyens
"Je voudrais sensibiliser les Amaytois sur le rôle du CPAS et démystifier les préjugés que l’on peut avoir. L’accès au revenu minimum est un droit. Tout le monde peut avoir une tuile dans la vie. Dans ce cas, c’est bien de pouvoir se reposer sur une aide qui nous permet de ne pas couler. J’aimerais que l’on puisse enlever « l’image de profiteur » que l’on peut avoir face à un allocataire social. L’aide sociale est une bonne chose intrinsèquement. Nous avons de la chance de vivre dans un pays où l’on peut en bénéficier. Ne l’oublions pas".

Le mot de la fin : Et si…
"Mon rêve serait que toutes les maisons puissent être isolées parce que dormir dans un endroit au chaud, c’est essentiel ! Le budget Energie est proportionnellement plus important pour les personnes précarisées. L’isolation permet de réduire ces frais en n’étant plus tributaire des variations des prix du marché de l’énergie".

Bon travail, Eric !