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Ombret

Village de l'Ardenne condrusienne.

En 1830, les hameaux d'Ombret, de Ponthière, des Fonds d'Oxhe, des Neuf-Bonniers et de Rausa avaient été inclus dans la commune d'Amay. Ces hameaux divorcèrent d'Amay (ainsi qu'Ampsin) en 1842 avant d'y être réintégrés, excepté Rausa et les Neuf-Bonniers, lors des fusions des communes en 1977.
Le site d'Ombret fut peuplé dès avant le Néolithique mais c'est surtout à l'époque romaine qu'il prit de l'importance par le fait de l'installation d'un vicus de part et d'autre de la Meuse là où la chaussée romaine Tongres-Arlon franchissait le fleuve par un pont construit un peu avant notre ère. La traversée pouvait se faire en empruntant le gué en face du Thier d'Olne.
À l'origine, le village vivait principalement de l'exploitation des bois.
Au Moyen-Âge, l'important moulin établi sur une dérivation du ruisseau d'Oxhe a fait l'objet de la convoitise des seigneurs de Hermalle et de Clermont. Un accord a conduit à diviser le moulin en trois en même temps que les limites communales étaient adaptées.
Sous l'Ancien Régime un artisanat sidérurgique s'y développa. Dès le 17ème siècle une forge et un marteau y sont installés.
Plus récemment, Ombret fut surtout réputé pour ses chantiers navals Jabon et Rorive. Dès avant 1817, Jean-Hubert Jabon, faiseur de bateaux y avait établi un chantier naval. C'est là, en bord de Meuse près de la chapelle, qu'entre autres, les entreprises Jabon créèrent et construisirent des bateaux-mouches qui sillonnèrent la Seine lors de l'exposition universelle de 1889 à Paris et qui ensuite ont été amarrés à Dinant sous le patronyme 'Touriste'. Ils assurèrent d'abord un service de voyageur de Dinant à Namur puis un service touristique avant d'être récemment déclassés et inscrits sur la liste du patrimoine wallon. Les chantiers Jabon étaient mondialement réputés, ils ont par exemple construit une vingtaine de barges de 500 à 800 t pour le port de Rosario, certaines doivent encore voguer sur le Rio Paraná en Argentine. Début 1927, les chantiers employaient 78 ouvriers, en 1929 le nombre a atteint 160 personnes et pendant la seconde guerre, 350.
Un port public fut aussi construit en 1819 principalement pour le commerce du bois.
La morphologie de la localité diffère de celle des villages de la rive gauche de la Meuse par le fait que la grande faille géologique eifelienne sépare Ombret d'Amay. Les natures des terrains y sont donc complètement différentes car le cisaillement de la faille a provoqué un rapprochement de quelque 20 kilomètres. Ombret se situe ainsi sur le massif venu du Sud et qui a surmonté les terrains d'Amay. Une bande de terrains de 3 à 4 km de largeur, appelée Ardenne condrusienne s'est ainsi créée au sud de la faille. Elle suit les vallées de la Meuse et de la Sambre depuis la Vesdre jusque l'Eau-d'Heure.

François Bonnechère