Patrimoine curieux - La croisade mariale de Regnum Mariae

Ce travail a été effectué grâce à l’aide précieuse d’Anne Timmermans.

En sillonnant les rues de Jehay, on découvre, sur certaines façades, de petites potales bleues accueillant une statuette de la Vierge.

Dans les années 60, un curé de Jehay-Bodegnée se rendait de porte en porte pour vendre ses potales bleues aux habitants.

Les bénéfices de ces ventes étaient consacrés aux Missions chrétiennes.

Les familles plaçaient leur potale en façade ou près de leur porte d’entrée pour bénéficier de sa protection.

 

Les potales

Ce terme belge vient du wallon “potèun : petit trou. Il désigne maintenant les niches murales abritant une statuette religieuse.
Cette tradition remonte au XIVe siècle. Elle avait une fonction prophylactique, c’est-à-dire qu’elle avait pour objectif de protéger par avance, de prévenir des maladies et autres souffrances.

Les potales prennent des formes multiples.

Sur les façades, elles assurent la protection des habitants.
Elles ponctuaient parfois l’itinéraire des processions. Lorsqu’elles sont soutenues par un pied, on les appelle des bornes-potales. Le long des voieries ou à un carrefour, elles protègent les voyageurs, en bord de champs, elles sont construites pour assurer la fonction des bonnes récoltes.
Peu importe le lieu ou la forme qu’elles prennent, les potales sont bien souvent érigées par les habitants et témoignent de la dévotion populaire d’antan.

Conserver notre petit patrimoine religieux

Ces petites potales font partie du “petit patrimoine populaire”. Il s’agit de petits éléments agrémentant le cadre de vie des habitants.
Ces potales sont des témoins historiques des pratiques religieuses de l’époque. La préservation de ces éléments est une affaire collective.
Si lors de vos promenades dans les rues de Jehay vous croisez l’une de ces potales, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos jolis clichés sur b2ZmaWNlLnRvdXJpc21lQGFtYXkuYmU=