Présentation de Christophe Cleeren Nouveau chef de Zone Meuse-Hesbaye

Christophe Cleeren a 43 ans. Il est marié et père de deux enfants. Originaire de Rocourt, il vit depuis près de vingt ans en Hesbaye, plus précisément à Crisnée.

Je suis entré à la police il y a une vingtaine d’années. J’ai évolué aux deux niveaux de l’organisation, à savoir en police locale, essentiellement dans le domaine de la police judiciaire, mais aussi à la Police Fédérale où je me suis occupé de gestion de l’information en matière d’ordre public au niveau national.

Comment s'est déroulée la prise en main de vos nouvelles fonctions ?
Extrêmement bien ! J’ai bénéficié d’un excellent accueil de la part de tous les membres de la zone, en particulier le staff de direction, mais également des autorités.

Connaissez-vous bien la Zone Meuse-Hesbaye ? Les équipes ?
Je retrouve quelques collègues que j’ai pu côtoyer dans mon ancienne unité, la zone d’Ans/St-Nicolas mais je dois dire que, dans l’ensemble, je ne connaissais pas trop bien les membres et le fonctionnement de la zone Meuse-Hesbaye avant de préparer la sélection au poste de Chef de Corps.
C’est certainement dû au fait que la zone a fonctionné très longtemps en autogestion, ce qui sera vraisemblablement plus difficile dans le futur eu égard à l’évolution de nos missions.
Et Christophe Cleeren d’ajouter : Il y a beaucoup de bonne volonté et d’envie au sein des équipes.

Comment envisagez-vous la gestion de la Zone ?
Je souhaite mettre en place un management participatif qui permettra une plus grande participation et implication de tous les membres du personnel, quel que soit leur grade ou leur fonction.
Je souhaite également rebattre les cartes pour mettre en place une nouvelle structure plus adaptée à notre réalité et à nos besoins, basée sur la transversalité.

Quelles sont vos missions ?

• Les missions légales de la police locale sont regroupées en sept fonctionnalités de base.
• L’intervention avec des patrouilles mobiles prêtes à répondre aux réquisitions urgentes 24 heures sur 24.
• L’accueil des citoyens, organisé sur rendez-vous afin d’améliorer la prévisibilité et la prise en charge des plaignants.
• Le travail de quartier assuré par les inspecteurs et inspecteurs principaux actifs au plus près des citoyens dans les différents postes.
• Le maintien de l’ordre public, qui apparaît de manière visible lorsqu’il s’agit d’encadrer des événements et manifestations diverses dont le carnaval d’Amay ou encore le rallye du Condroz.
• L’assistance aux victimes, pour offrir une prise en charge de 1ère ligne aux victimes de faits traumatogènes.
• La recherche locale qui consiste notamment à mener des enquêtes judiciaires dans l’ombre.
• La circulation routière, très développée sur notre zone eu égard aux nombreuses routes et voies rapides que nous possédons.

Au-delà des tâches liées à ces fonctionnalités de base, nous devons également assurer toute une série de missions à caractère fédéral comme des renforts extérieurs aux zones de police pour des événements importants (Les Ardentes, le grand prix de F1, etc…) ou encore la police des cours et tribunaux.

Et Christophe Cleeren d’expliquer : Ces charges qui nous ont été transférées de la Police Fédérale occasionnent un surcroît de missions. Il est difficile d’être autonome dans ce contexte. C’est pourquoi je souhaiterais étendre nos partenariats avec les polices locales voisines, pour plus de synergies.
J’ajouterai que pour exercer toutes ces missions opérationnelles correctement, nous pouvons compter sur une direction des ressources humaines et logistiques efficace.

Avez-vous déjà des objectifs à court terme et/ou à long terme pour la Zone ?
Dans un premier temps, j’ai décidé de mener une période d’observation de 100 jours. L’objectif est d’affiner l’analyse de la zone que j’ai dû réaliser dans le cadre de mon assessment et de peaufiner le projet de gestion que nous mettrons en œuvre pour les cinq années à venir.
Ma lettre de mission comportera de nombreux objectifs stratégiques qui seront mis en œuvre sur base d’une méthodologie de gestion de projets.
La mise en place d’un nouvel organigramme sera une première étape importante, à l’horizon avril/mai 2024.

Quels objectifs stratégiques ?

1. le développement du bien-être, de la sécurité et du développement du personnel
   J’ai constaté par exemple que les conditions de formation et de maîtrise de la violence n’étaient pas rencontrées. Concrètement, je propose une mise à niveau dans un centre d’entrainement moderne en mutualisant nos forces avec d’autres zones de police.
2. l’adaptation des infrastructures policières aux besoins actuels et futurs
3. le déploiement de l’innovation et notamment numérique 
   Je pense que les nouvelles technologies offrent des outils d’assistance et d’appui qui faciliteraient la tâche des policiers mais aussi le contact avec les citoyens (tout en maintenant l’accès physique au public pour n’exclure personne). Des enquêtes de satisfaction menées à Ans le démontrent. Les policiers doivent être dehors un maximum pour remplir leurs missions de terrain. Ce type d’outil peut y contribuer.
4. ou encore la mise en œuvre de nouvelles synergies avec les zones de police voisine.

Depuis l'implémentation du Plan Zonal de Sécurité 2020-2025, est-ce que les priorités de ce plan ont évolué ? Si oui, pour quelle(s) raison(s) et quelles sont les nouvelles priorités actuellement ?
La nouvelle approche par rapport au plan zonal de sécurité développée par le SPF Intérieur se veut plus souple.
Il apparait dans les faits que certaines priorités restent d’actualité comme la sécurité routière par exemple.
En effet, il ressort d’une enquête du Moniteur de sécurité réalisée fin 2021 sur l’évaluation du sentiment de sécurité qu’il faut continuer et investir dans la sécurité routière. Nous menons régulièrement des campagnes contre la vitesse, l’agressivité au volant ou encore la conduite sous influence. Je souhaite impliquer tous les effectifs et pas uniquement le service circulation. Car la sécurité sur la route, c’est l’affaire de tous !
En revanche, les formes classiques d’atteintes à la propriété comme le sont les vols dans les habitations cèdent leurs places à des atteintes plus subtiles, comme les escroqueries sur internet. La cybercriminalité se développe et nécessite de la prévention afin de permettre aux citoyens d’acquérir les bons réflexes.
Les évolutions sont à ce point rapides qu’elles réclament des facultés d’adaptation plus importantes et dont une certaine flexibilité des services de sécurité.

Est-ce que ce PZS impacte votre manière de fonctionner ?
De moins en moins, compte tenu de toutes ces évolutions rapides.

Quel est le fonctionnement général de la Maison de Police d'Amay ?
Le poste de police d’Amay est actuellement implanté au sein du Commissariat central. Il est dirigé par l’Inspecteur principal spécialisé Christelle Douillet et compte théoriquement 6 inspecteurs de quartier.

Dans les chiffres, cela répond tout à fait à une vision axée sur ce travail de proximité.

Et Christophe Cleeren d’ajouter : La norme prévoit un inspecteur pour 4.000 habitants. La norme appliquée ici est d’un inspecteur pour 2.500 habitants. Nous essayons d’offrir le meilleur service possible aux citoyens. Malheureusement, le poste est actuellement confronté à des carences en personnel, deux policiers de quartier sont absents de longue durée pour cause de maladie. Nous espérons pouvoir les revoir rapidement, en pleine forme, pour assurer leurs fonctions.

Qui sont les agents de quartier d'Amay et comment les contacter ?

En quoi consistent leurs missions ?

Les policiers de quartier sont à la disposition de la population pour régler les conflits de voisinage, relayer des problématiques de sécurité, régler des problèmes d’environnement, de sécurité routière, d’urbanisme, de bien-être animal, etc.
Dans notre de zone, au niveau d’Amay et d’Engis, nos agents interviennent surtout pour des problèmes de nuisances sonores et des problèmes intra-familiaux. Nous disposons de membres du personnel formés (assistants sociaux) qui apportent une vraie plus-value dans ce cadre.
Ils travaillent également au profit des administrations pour contrôler les nouveaux domiciles et au profit des autorités judiciaires en exécutant les apostilles (sollicitations du Parquet pour des auditions, réaliser des enquêtes familiales ou de moralité).
Ils contribuent par ailleurs à l’accueil des citoyens dans les antennes, participent à des services d’ordre locaux et à des actions de sécurisation.

Et Christophe Cleeren d’expliquer : Les agents de quartier sont la pierre angulaire de la police de proximité. Ils répondent en 1ère ligne aux attentes de la population. J’y tiens et je souhaite leur donner un maximum de moyens pour poursuivre leurs missions et en assumer d’autres également et ce, pour davantage de polyvalence. Il est indispensable de faire évoluer le métier d’agent de quartier en mettant à leur disposition une formation professionnelle adéquate et des outils efficaces en interne qui allègent leur charge de travail.

Souhaitez-vous adresser un message aux citoyens ?
Je souhaite leur assurer le meilleur service possible, en tenant compte des moyens qui sont les nôtres. L’orientation vers les attentes et les besoins des justiciables est un leitmotiv que je souhaite instaurer comme valeur fondamentale au sein de la zone de police.

Contactez votre Maison de Police
La Maison de Police d'Amay se trouve au sein du Poste Central, chaussée Freddy Terwagne, 59 - 4540 AMAY
085/848 950 -  enAubWV1c2VoZXNiYXllLmFtYXlAcG9saWNlLmJlbGdpdW0uZXU= | www.policelocalebe/5294
 Zone de police Meuse-Hesbaye
Pour tous les cas urgents : 101